Déclaration au CSE-C de SafranHE, le 5 sept. 2024.

Monsieur le président, Mesdames, Messieurs,

La CFDT tient à exprimer son désaccord concernant la récente dénonciation par l'employeur de l’usage du double volontariat pour les heures supplémentaires effectuées certains jours fériés.

Cet usage, qui permettait aux salariés de choisir librement s'ils souhaitaient ou non effectuer des heures supplémentaires les jours fériés, a toujours été un gage de respect des droits des travailleurs et de leurs conditions de travail, mais aussi un exemple de bon dialogue social chez SafranHE.



La possibilité de refuser sans conséquence ces heures supplémentaires respectait le principe fondamental du volontariat, particulièrement en ce qui concerne les jours fériés qui sont, pour beaucoup, des moments de repos, de partage et de vie sociale ou de rencontres familiales. D’autant plus que l’entreprise impose systématiquement un pont, lorsqu’un jour férié tombe un mardi ou un jeudi.

Nous estimons que la dénonciation de ce dispositif remet en question cet équilibre.

Cette décision, prise sans concertation avec les représentants des salariés, n’aidera pas à apaiser les tensions qui existent dans les équipes du secteur production-réparation, alors même que les salariés font beaucoup d’effort pour absorber la charge de travail, dans des conditions d’organisation très dégradées.

L’accord de capacité et flexibilité signé par la CFDT a déjà permis à la Direction de faire appel facilement aux bonnes volontés des salariés, et ça marche.

Si des secteurs de l’entreprise de l’entreprise, de façon récurrente, ne trouvent pas de volontaires, il faut analyser les motifs de refus et en trouver les vraies raisons.

Des jours fériés travaillés imposés de manière autoritaire seront une forme de contrainte implicite pour les salariés, qui pourraient se sentir obligés d'accepter des heures supplémentaires par crainte de représailles ou pour éviter de compromettre leur avenir professionnel.

Imposer les heures supplémentaires pour les jours fériés n’est pas la bonne méthode pour une entreprise qui se veut exemplaire sur la qualité du dialogue social et la qualité de vie au travail. Ce passage en force de la direction nous inquiète une nouvelle fois quelques mois après la fin de l’accompagnement social des projets.

Ce sera la tâche, pas simple, du management, s’il doit utiliser ces jours fériés « imposés », de le faire en bonne intelligence avec les équipes.

La CFDT veillera à ce que la recherche de double volontariat reste privilégiée, et que la solution imposée ne soit utilisée qu’en dernier ressort.

En conséquence, nous demandons à la Direction de reconsidérer sa position et de maintenir le principe du double volontariat pour les heures supplémentaires les jours fériés.

Nous sommes convaincus qu'une telle mesure est non seulement juste, mais qu'elle contribuera également à maintenir un climat social apaisé et à préserver la qualité de vie des salariés.

En conclusion, la CFDT émet un avis défavorable à la dénonciation de cet usage.

La CFDT reste bien entendu ouverte à toute discussion constructive sur ce sujet, dans l'intérêt commun des salariés mais aussi de l'entreprise.

Nous vous remercions de votre attention.