... en conception, en production, en soutien et réparation, du compagnon à l’ingénieur !
Le 1er pré-requis, pour répondre à nos besoins client, pour :
- faire voler les équipages en toute sécurité,
- faire un bon chiffre d’affaire,
- améliorer notre qualité, notre efficacité, notre rentabilité,
- gagner des parts de marché et être choisi par de nombreux avionneurs,
- limiter notre impact environnemental,
… c’est d’avoir de « bonnes machines » et donc nécessairement des hommes et des femmes techniquement « pointus » et profondément engagés pour les concevoir, les fabriquer et pérenniser le savoir-faire.
Pour que notre entreprise vive encore de longues et belles années, la CFDT réclame une vraie valorisation de la filière technique !
Au sein de SafranHE, la place donnée à la technique est presque un non-sujet. Même si aujourd’hui, Safran a mis en place une filière expertise, elle reste trop sélective et/ou pas suffisamment attractive...
Quid des responsabilités techniques, parfois lourdes de conséquences pour l’entreprise, prises par les experts ?
Quid de la valorisation de l’engagement sur le long terme, que nécessite impérativement le développement d’une expertise et qu’accepte la personne qui s’engage dans cette voie ?!
Est-il attractif de proposer un nouveau titre tous les 8-10 ans à la personne qui s’engage dans cette voie, accompagnée (ou pas !) d’une augmentation supplémentaire associée l’année seule de sa nomination, alors que le manager est valorisé tous les ans !
Alors que sur des métiers moins engageants, on peut faire des mobilités tous les 2 ans et bénéficier d’une évolution salariale bien différente !
SafranHE valorise le management, la prise de responsabilité et l’engagement associés et c’est une bonne chose.
Le management est un métier qui necessite de grandes qualités humaines et décisionnelles.
La CFDT appelle à la cohérence industrielle, en valorisant autant la filière technique que celle du management. Il faut placer la technique au cœur des orientations stratégiques.
Quid de la politique actuelle ?
Des experts techniques, promus au poste de manager, au détriment de leur attrait de la technique pour espérer évoluer.
Et donc potentiellement, des managers mal à l'aise dans leur fonction alors qu'ils ont les qualités pour faire une belle carrière dans l'expertise. Ceci parce que le quota d’expert est atteint ou parce que la filière management est plus attractive tant au niveau de la reconnaissance humaine que de l’aspect financier...
Et cela engendre des conséquences palpables. Confusion entre management et expertise, formations des opérateurs négligées et trop rapides, fonctions techniques déboussolées par les contre-ordres, perte de savoir-faire liée aux départs des anciens etc... Les O/ETAM sont cantonnés dans des ateliers avec un parc machines vieillissants et non digitalisés.
Tout cela révèle le manque de visibilité et le manque d’importance de la technique chez SafranHE.
La CFDT se questionne sur la capacité de nos hauts dirigeants à développer l’entreprise sans considérer la technique à sa juste valeur.
SafranHE doit développer une approche volontariste pour faire grandir les compétences techniques, à l'heure où l'on ne sait plus trouver un soudeur en France. SafranHE doit savoir valoriser et offrir une évolution de carrière à tous les contributeurs de l’expertises techniques.
L’entreprise doit se doter également de parc machine dernier génération. Enfin, faire de la valorisation des techniciens un sujet différenciant dans l'accompagnement et le développement de carrière.
Nous devons donc entamer une réflexion sur la place de l'expert technique au sein de SafranHE et plus largement dans le Groupe.
Sans quoi, il ne faudra plus s'étonner de la fuite des meilleurs experts de nos industries traditionnelles vers d’autres cieux.
Le défi, pour la CFDT, est de porter haut ces sujets et de les faire aboutir.
Vos représentants CFDT à SafranHE.