S’il est une instance représentative du personnel qui est en permanence sur la brèche, c’est bien la CSSCT : Commission Santé Sécurité et Conditions de Travail. Les représentants de cette commission, qui dépend du CSE, sont en permanence sollicités par des alertes portées par des salariés, ou groupes de salariés.
Même si Safran HE investit énormément en moyens de protection et de prévention ; nombre de salariés se sentent en situation de fragilité ou de risque, notamment sur le plan psychologique (Le Risque Psycho Social).
Vos retours de terrain nous le confirment régulièrement, nous avons de bons outils de diagnostic pour les problèmes de santé au travail, mais nous ne constatons pas vraiment de changement dans la vie de tous les jours…
Pour la CFDT observer ne suffit pas. De notre point de vue, il y a trop d’attentisme sur la question qu’est la dégradation de la santé de nos équipes.
Pour la CFDT la grande majorité des outils en place se focalise sur la faillibilité de l’individu/salarié.
Nous l’avons déjà entendu, « si vous n’êtes pas performant, c’est que vous êtes fragile et vulnérable ».
Le grand n’importe quoi de la flexibilité/adaptation des salariés
Les personnes en souffrance seraient trop centrées sur elles-mêmes, pas assez flexibles et résistantes, incapables de s’adapter à des consignes de plus en plus complexes, incompréhensibles, instables et changeantes...
Comme le problème est uniquement pensé au niveau des individus, l’entreprise leur fournit des outils afin qu’ils s’adaptent : connaissance de soi, gestion du stress, communication non violente ou gestion des émotions...
Pour reprendre le mot d’Yves Clot (grand artisan de la QVT-CFDT), « c’est le grand bazar de l’adaptation ».
Une mesure biaisée de la performance
Les théories modernes ont transposé aux humains les outils de gestion des produits.
Les entreprises évaluent leurs salariés comme elles le feraient pour des marchandises ou des machines (ce redoutable concept de ressource humaine).
Les outils tel que l’entretien individuel n’évaluent pas le travail réel, mais la productivité en vue de la satisfaction client. L’évaluation des salariés se réduit à des étoiles dans l’entretien individuel.
La CFDT s’interroge : comment reconnaître le travail, l’engagement des salariés ou encore avoir une vraie connaissance de leurs difficultés ?
Le Dialogue sur la Qualité du Travail
L’accord QVT négocié et signé par la CFDT propose un outil intéressant : le DEDC (Droit d’Expression Directe et Collective) que chaque service, chaque manager ou groupe de salariés doit pouvoir utiliser afin d’améliorer le travail réel, le travail tel qu’il est vécu.
C’est un moyen d’aller puiser utilement dans les ressources et les connaissances de chaque salarié afin d’améliorer le travail quotidien.
Le travail sans sens, ni reconnaissance
La très grande majorité des salariés a envie de travailler, mais pas dans les conditions actuelles. Les questions du sens et de la reconnaissance du travail sont au centre des insatisfactions qui rendent malades.
Pour la CFDT ces questions ne sont pas suffisamment prises en compte car elles touchent à l’organisation du travail et remettent au centre de l’analyse le travail réel des salariés.
STOP à la prolifération d’outils de formation qui essaient d’amener les salariés à accepter des fonctionnements de travail inacceptables.
L’entreprise doit prendre ses responsabilités et questionner vraiment le travail réel et les conditions de travail des salariés.
Certains ont voulu croire qu’avec les outils numériques il n’était plus nécessaire de se parler, de se rencontrer. Ces outils, en fait, ont souvent contribué à une dégradation des relations au travail.
Le remise en question de ce qu’est le travail
Nos élus CSSCT constatent que souvent, plusieurs cas de problème de santé au travail apparaissent simultanément dans un même secteur.
Il y a un lien entre le contexte de travail, les directives managériales et la santé.
Trop régulièrement l’entreprise refuse d’intervenir concrètement sur une organisation problématique et préfère déplacer un salarié qui souffre.
Pour la CFDT, Safran HE doit développer l’analyse du travail réel dans toute sa complexité et valoriser le collectif de travail mis à mal ces dernières années dans certains secteurs.
Votre équipe CFDT
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